Rapports sur l’environnement
Créée le 1er décembre 2001, notre Commission de l’environnement vise à répondre aux questions de plus en plus fréquentes que posent les gestionnaires de l’environnement au sujet des champignons dans les milieux naturels et aux sollicitations pour la participation de mycologues aux diverses opérations qui s’organisent autour de leur gestion.
Plusieurs de nos collègues participent de plus en plus activement, dans leurs régions respectives, aux activités de Conservatoires des sites naturels (CSN), Conservatoires d’espaces naturels (CEN), Conseils scientifiques de l’environnement (CSE), Comités scientifiques consultatifs de parcs ou réserves naturelles, Conseil scientifique régionaux du patrimoine naturel (CSRPN), Associations de protection de la nature, etc. Certains d’entre nous ont également pu participer à des programmes de recherche pluridisciplinaires, par exemple dans le cadre du réseau RENECOFOR, en collaboration avec l’ONF [voir P.-A. Moreau, O. Daillant, G. Corriol, C. Gueidan & R. Courtecuisse – 2002 – RENECOFOR – Inventaire des champignons supérieurs et des lichens sur 12 placettes du réseau et dans un site atelier de l’INRA/GIP ECOFOR – Résultats d’un projet pilote (1996-1998), 142 p. (éd. Office national des forêts, département recherche et développement)].
Ce faisceau d’activités, de plus en plus dense et palpable, a pour conséquence une prise de conscience croissante, de la part des gestionnaires, du besoin et de l’intérêt d’intégrer les champignons dans leurs démarches relatives à l’évaluation de la diversité, à la compréhension du fonctionnement et à la gestion rationnelle des milieux dont ils ont la responsabilité.
Il est donc légitime, à l’échelle nationale, d’envisager la centralisation des informations, appels d’offre, avancées méthodologiques, résultats, collaborations, etc. dans ces domaines particuliers. C’est un des buts essentiels de la Commission. La diffusion de ces diverses informations vers les mycologues se fera, selon les cas (en fait selon le degré éventuel d’urgence) par différents moyens : articles d’information dans La Lettre, courriers spécifiques, diffusions d’informations par courrier électronique… Nous espérons ainsi que les mycologues pourront, à terme, êtres impliqués dans un plus grand nombre d’études naturalistes à finalité conservatoire.
L’autre but poursuivi par la Commission Environnement est inverse : il s’agit d’assurer la diffusion d’informations, vers les administrations ou les organismes concernés, relatives aux champignons et à la place essentielle qu’ils occupent dans les milieux naturels et qu’ils devraient occuper dans les plans de gestion et les mesures conservatoires. Des contacts ont déjà été pris dans ce sens, en particulier avec les Ministères concernés (surtout le MEDD), les DIREN (il est souhaitable que chaque CSRPN dispose de mycologues en son sein et nous travaillons dans ce sens), etc. Ces démarches vont se poursuivre. Le public peut également être destinataire de tels messages : populariser la fonction cruciale des champignons dans la Nature contribue à élargir la façon dont ils sont habituellement perçus (essentiellement comme des objets de consommation…) et permet probablement de favoriser le respect de leurs habitats, tout en allégeant la pression de cueillette.
Les membres actuels de la commission (G. Corriol, A. Delannoy, G. Durrieu, J. Guinberteau, J.-P. Maurice, P.-A. Moreau, G. Tassi et R. Courtecuisse, coordonnateur) sont des personnes-relais, que chaque membre de la SMF peut contacter de façon à faire vivre le groupe et à faire avancer les choses dans ce domaine.
(Texte extrait d’une publication dans La Lettre de la SMF n° 2, légèrement modifié)